Cinéma

Adieu les cons

Film d’Albert Dupontel (France)
Avec : Virginie Efira, Albert Dupontel, Nicolas Marié…
Genre : Comédie | Durée : 1 h 27
En salles le 21 octobre 2020

Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l’enfant qu’elle a été forcée d’abandonner quand elle avait 15 ans.
Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.

Depuis maintenant quelques décennies nous avons appris à « Sortir Couvert ». Qui aurait pu imaginer que ce slogan serait une 2ème fois d’actualité, pour, il est vrai, une autre partie de notre anatomie, et transformerait une bonne moitié de l’humanité en bipèdes inexpressifs. A quand un beau sourire de bienvenue à notre endroit ?

Alors dans ce chaos médico-politico-médiatique du je sais que je ne sais pas, il nous reste, à nous les amoureux du 7ème art, ce lieu du rêve sans contrainte : les salles obscures avec cet immense pan de mur sur lequel nos regards vagabondent. Vive le ciné !

Pour faire la nique à cette saleté de virus, tout du moins pendant une paire d’heures, le cinéma déjanté, drôle, irrévérencieux, corrosif, tendre (et oui également !) du singulier Dupontel est, sans hésitation aucune, le remède parfait.

Fan depuis la première heure, notamment de son Rambo ou de son passage du Bac, je n’ai raté aucun de ses films. Pourquoi commencerais-je ?

De « Bernie » (un classique) à « Au revoir là-haut » (un chef-d’œuvre) en passant par « Le Créateur », « Enfermés dehors, « Le Vilain » et « 9 mois ferme », perso, il m’est difficile de faire un classement. Mais finalement à quoi bon, quand on aime, on ne « classe » pas ! Bon, j’avoue, j’ai un petit faible pour Maniette, la maman du Vilain dans le film éponyme, personnage burlesque quasi cartoonesque interprété magistralement par Catherine Frot. Mais hormis quelques scènes ou personnages, puisés ça et là dans sa filmographie que je pourrais citer comme mes préférés, je suis client inconditionnel de son univers hors des sentiers battus du cinéma hexagonal.

Effectivement, son humour féroce et décalé de ses premiers sketches, que l’on retrouve évidemment dans ses réalisations, ne laisse pas indifférent. C’est son fonds de commerce et le consensus, à entendre ses propos, n’est pas son fort. Donc pas de juste milieu, on aime ou on n’aime pas !

Alors « Adieu les cons » ! Mais qui sont ces cons ? Ceux qui n’adhèrent pas à l’artiste qu’il est, ceux qui pourrissent la vie de tout un chacun, ceux qui ne comprennent rien à rien, ceux qui ne doutent de rien, ceux qui feraient mieux que les autres mais qui n’ont rien fait quand ils le pouvaient, ceux qui disent « il fallait… » après coup, ceux qui ne savent pas qu’ils sont forcément le con de quelqu’un, ceux qui le sont tellement qu’ils ne s’en rendent même pas compte, etc. bref, ça fait du monde ! Et le pire dans tout ça c’est que, comme le disait le grand Georges, « Quand on est con, on est con ». Même pas de vaccin !!!

Côté casting, outre les habitués Nicolas Marié et Philippe Uchan (3ème film avec Dupontel pour tous les deux), l’incontournable et charmante Virginie Efira fait désormais partie de la bande à Albert. Efira que l’on ne présente plus tellement elle est à l’affiche. Depuis une dizaine d’années, elle tourne en moyenne 3 films par an. A part Depardieu ou Deneuve, je ne vois pas qui fait mieux.

Voilà, tellement évident pour moi de courir voir cette histoire de cons que je n’ose même pas imaginer que ce soit « une histoire à la con » ! Bon film et sortez couvert.

PARCE QUE

Quatre amis décident de mettre en pratique la théorie d’un psychologue norvégien selon laquelle l’homme aurait dès la naissance un déficit d’alcool dans le sang. Du coup ça picole grave en espérant que leur vie sera meilleure…

Parce que : Réalisé par Thomas Vinterberg. Réalisateur de “Festen“, un de mes films préférés qui m’a mis une claque monumentale. Depuis, je ne rate aucune de ses réalisations !

Un jeune flic trouillard et maladroit apprend à tort qu’il n’a plus que 30 jours à vivre. Dernière chance pour lui de devenir un héros au sein de son commissariat, il va se transformer en tête brûlée…

Parce que : Réalisé et interprété par Tarek Boudali accompagné de ses potes Philippe Lacheau et Julien Arruti, la fine équipe de Babysitting. Une des meilleures comédies de ces dernières années. Avec en prime José Garcia en super méchant.

Quatre ans après Dernier train pour Busan, il ne reste que des zombies dans la péninsule. Un groupe de soldats forcés d’y retourner découvrent que des survivants non contaminés se sont regroupés dans une bande bien plus dangereuse que les zombies…

Parce que : Je n’ai pas vu “Dernier train pour Busan“, en revanche, j’ai lu un maximum de critiques dithyrambiques à son sujet et notamment sur la virtuosité du réalisateur (Sang-Ho Yeon). Je demande donc à voir. D’abord «…Busan » et sa suite dans la foulée.

Tout sourit à Audrey et Jérôme. Ils ont trois merveilleux enfants et leurs métiers les passionnent. Le temps d’un week-end, ils partent chacun de leur côté… avec leurs amants respectifs. Sauf qu’ils ont la même idée : aller dans leur maison de campagne…

Parce que : A vrai dire, au feeling tout simplement. J’ai vu la BA, je l’ai trouvée plutôt cool et par les temps qui courent, un petit vaudeville sur l’adultère (presque un pléonasme !) ça ne peut pas faire de mal. Ah si, il y a Elsa Zylberstein, une de nos meilleures actrices, solaire, pétillante, charmante, etc.

Claude Bermejo

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