Jeux Vidéo

Mario Stikers Battle League Football

Développé par Next-Level Games.
Sorti sur Switch le 10 juin 2022.
Genre : Football déjanté

Après Metroid Dread en octobre dernier, Nintendo vient de déterrer une autre de ses licences : Mario Strikers ! Originaire de la GameCube avec Mario Smash Football (2005) et dont l’apogée est arrivée sur la Wii avec Mario Strikers Charged Football (2007), la série de foot Mario a disparu des radars pendant 15 ans, pour revenir sur Switch le 10 juin dernier dans Mario Strikers Battle League Football. La comparaison avec Metroid Dread, va-t-elle se poursuivre ? Réponse dans cet article !

Mis à part son titre à rallonge, l’annonce de ce jeu en février 2022 a fait vibrer plus d’un fan.

Pour le contexte, et pour comprendre pourquoi la sortie de ce nouveau jeu est plus qu’un événement, il faut faire un petit historique des deux précédents jeux.

L’opus sur GameCube pose les bases du gameplay, qui se retrouvera dans ses suites. Deux équipes de 5 personnages (1 capitaine, 3 coéquipiers et 1 gardien) s’affrontent dans un match de “foot”. Évidemment, à la sauce Mario. Des hyper-frappes, des objets, pas de règles, pas de hors jeu : les bordures du terrain sont fermées par une barrière électrique… Les joueurs peuvent se tacler sans relâche, se bousculer pour récupérer le ballon, ou se faire électrocuter tout près de la bordure… bref c’est presque un jeu de combat. Une lutte effrénée dans un terrain à l’allure de cage. Le jeu est amusant, dynamique, rapide et intensif, bref un carton plein à défaut d’être rouge ou jaune

Deux ans plus tard, Next-Level Games revient à la charge sur Wii. Beaucoup plus violent, sombre et mature, la formule proposée sur GameCube est étendue.

Les personnages gagnent en puissance (avec des caractéristiques qui leurs sont propres comme la vitesse de déplacement, la qualité des passes ou des tirs…) et en personnalité avec un Waluigi arrogant, une princesse Peach qui fait sa diva ou un Mario dans le rôle de la star… Un univers en décalage complet avec les jeux Mario habituels. Les hyper-frappes peuvent marquer jusqu’à 6 buts, les coéquipiers ont eux aussi des frappes spéciales, pouvant annihiler le gardien adverse et les capitaines ont même des objets uniques permettant, par exemple, à Bowser d’enflammer ses adversaires histoire de bafouer un peu plus les règles du football. Mais le bouchon est parti trop loin pour Nintendo et silence radio depuis 15 ans.

Le renouveau de la série se fait avec Mario Strikers Battle League Football. Forcément, le jeu ne pouvait pas être de la même trempe que l’opus Wii. Exit les coéquipiers (4 “capitaines” par équipe), exit les capacités spéciales (téléportation, frappes électriques…), exit les objets uniques (Bowser ne crache plus de feu) et surtout, exit la tonalité très sombre de Charged. Ainsi, on se rapproche plus de l’opus GameCube dans l’aspect général du jeu (graphismes, musiques, tonalité, et ambiance) et dans le gameplay. Les 4 personnages, en plus du gardien, peuvent faire des hyper-frappes et ont chacun des caractéristiques propres plus poussées que sur Wii, avec une description précise de chaque catégorie (la force, par exemple, augmente la puissance des tacles et la résistance à ces derniers). De fait, le gameplay est plus riche que l’opus GameCube et très différent de l’opus Wii. Moins “brouillon”, le gros du travail a été réalisé dans les subtilités de jeu. Certes le but reste le même, mais les coups techniques sont plus nombreux. En fonction du moment où le joueur appuie sur le bouton de tir et de la durée où il le maintient appuyé, la vitesse, la puissance et l’orientation de la balle varient. De même pour les passes, les tacles ou les esquives qui peuvent s’avérer plus ou moins efficaces en fonction du gabarit des personnages et de leur équipement. De plus, en fonction des caractéristiques des personnages, la façon de jouer va différer. Certains joueurs préféreront une stratégie très offensive qui marque facilement si elle est en possession du ballon, mais qui aura plus de difficulté à le récupérer.

Inversement, conserver le ballon avec des passes très rapides peut mettre en déroute les adversaires. Si la caractéristique “technique” me semble être la plus importante, les subtilités dans les styles de jeux permettent un renouvellement dans les confrontations, en plus d’ajouter un vrai défi de précision pour ne pas rater ses coups parfaits. Et comme chaque personnage peut s’équiper de quatre pièces d’armure pour modifier ses caractéristiques, les possibilités de jeu se voient décuplées.

Cet élément de personnalisation est le plus important, car il est le seul à modifier la façon de jouer au jeu. Les autres sont purement esthétiques mais ils méritent tout de même d’être abordés, une première dans la série. Les stades, séparés en deux moitiés représentant chaque camp peuvent ainsi être modifiés. Le Château de Bowser peut se mêler à la Jungle de Donkey Kong ou au Royaume Champignon… Il est également possible de modifier l’apparence des cages, des barrières électriques, des éléments de décorations et des motifs sur le terrain. En plus de pouvoir changer le nom de son équipe, personnaliser son logo et ses couleurs. Sympa !

Une part non négligeable du jeu se trouve dans son mode en ligne. Avec un sytème de League (d’où le nom), vous pouvez créer votre groupe de joueurs et affronter d’autres clubs afin de progresser dans le classement et obtenir de quoi déverrouiller les récompenses, et ce, même en cas de défaite ! Affrontez ainsi des joueurs de même niveau dans des matchs endiablés et faites gagner des points à votre club pour le faire monter dans la League ! Rassurez-vous, si le Online ne vous intéresse pas plus que ça, il est possible de jouer sur la même console jusqu’à 8 ! Ah ouais quand même !

Dernier mode de jeu, sobrement nommé “coupes” qui permet d’affronter des équipes contrôlées par la console, seul ou jusqu’à 4, afin de remporter les tournois ! La compétition se fait rude et la défense des adversaires est difficile à percer dans les dernières coupes. Taper et tirer ne suffisent plus, il faut mettre en place une stratégie plus globale et avoir des personnages dédiés aux tirs, d’autres aux tacles ou au contraire choisir un ensemble équilibré, c’est à vous de choisir selon vos préférences !

Que ce soit contre la console ou contre de vrais joueurs, contrôler les quatre personnages de son équipe seul sera moins efficace qu’en groupe. Logique, mais néanmoins problématique pour les joueurs solitaires qui aimeraient pouvoir remporter des coupes ou des matchs en ligne. Et si le principe de club en ligne, afin que chaque match soit plus équilibré avec 8 joueurs en tout, pallie légèrement ce problème, 4 joueurs qui peuvent communiquer seront forcément avantagés, ne serait-ce que pour se positionner les uns par rapport aux autres ou ne pas avoir à changer constamment de personnage (et ne pas perdre ainsi quelques précieuses secondes à choisir le bon). Par exemple, il est très difficile quand on est seul de réaliser une hyper-frappe, puisqu’aucun allié ne peut défendre le tireur pendant qu’il charge son tir… Enfin, habitué aux contrôles des opus précédents, assimiler les nouvelles commandes m’a pris un peu plus de temps qu’à l’accoutumée, et plusieurs fois je me suis retrouvé à faire une passe au lieu de tirer et inversement (par rapport aux manettes et aux contrôles de l’épisode GameCube, les boutons de tirs et de passe sont inversés).

Avant de conclure, parlons d’un bémol qui devrait être vite corrigé : le nombre de personnages et de stades qui est quand même très faible : dix et cinq respectivement… c’est peu. Surtout quand on compare aux 17 terrains de l’opus Wii qui avaient chacun des effets uniques (balle plus lente, plus rapide, pas de barrières électriques, etc.) Mais Nintendo a déjà annoncé que de nouveaux personnages seront ajoutés gratuitement via des mises-à-jour ; reste à savoir combien et si des stades et de l’équipement seront aussi de la partie…

Mario Strikers Battle League Football signe en grande pompe le retour de Mario et ses amis sur les terrains électrifiés ! Avec sa jouabilité soignée et addictive, le concept longtemps laissé de côté a atteint un nouvel horizon. En connaissant l’histoire de la franchise, la grande majorité de ce qui faisait Strikers est toujours présente, bien qu’un peu plus édulcorée et différemment étoffée. Les animations des personnages sont travaillées, les célébrations après avoir marqué un but sont toujours là, et pour le mieux, parfois drôles, parfois provocatrices, elles renforcent l’animosité sur le terrain. Globalement, l’aspect du jeu est attirant avec des animations très réussies, des musiques adaptées à la série (mais peu nombreuses), et des “frappes parfaites” énergiques. Tout de même assez éloigné de l’aura dégagée par Charged, Battle League arrive à trouver sa place dans la série en s’inspirant grandement du jeu GameCube.

15/20

Les plus

  • Toujours très amusant 
  • Le gameplay nerveux et accrocheur
  • L’ambiance propre à la série
  • Les éléments de personnalisation
  • Les hyper-frappes moins fréquentes
  • Le système de League en ligne

Les moins

  • Pas assez de personnages
  • Peu d’équipements
  • Très peu de stades
  • Difficile de jouer seul

Natendo

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, laissez nous un commentaire.x